2 mai 2024
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Les capitales au milieu du Petit Paris (XIV) – Rue de Berne

Toutes les routes de la zone centrale de la capitale mènent au boulevard Iancu de Hunedoara.   Dès la rue Oslo, en passant par la rue Finlande, nous sommes revenus sur ce boulevard pour chercher une nouvelle destination. Et tout près d’Oslo est la rue Berna. Donc pour le moment, nous nous y arrêterons.

La connexion entre Berne et Oslo

De même qu’à Oslo, les « cours – parcs » de l’immeuble qui abrite la Trésorerie du 1er arrondissement (immeuble situé sur la rue Londres) et de la villa de  la rue Rome, numéro 7, où se trouvait autrefois le siège de l’Administration Financière du 1er arrondissement, sont ceux qui composent la partie des numéros pairs de la rue de Berne.

Le charme de ce quartier est bien mieux mis en valeur sur la partie avec des numéros impairs, là où nous sommes accueilli, avec le même éclectisme spécifique au quartier, d’élégantes villas en style néo-roumain et néoclassique. Cependant, nous remarquons un changement important dans la façon dont les architectes utilisent l’espace dont ils disposent pour les constructions qu’ils doivent réaliser.

Les clôtures basses et la végétation réduite assurent une luminosité qui permet la mise en valeur des détails et des éléments décoratifs, afin que le passant puisse admirer des décorations en maçonnerie de dentelle sur les cadres des portes ou fenêtres. La simplicité des constructions est « cassée » aussi par la forme légèrement stylisée des balcons qui ornent les murs des maisons d’un endroit à l’autre. On peut observer aussi que le terrain est divisé entre le bâtiment et la cour. Ainsi, chacun de ces bâtiments bénéficie d’un espace extérieur, qui est utilisé selon les préférences des locataires.

L’intérieur de ces maisons est également intéressant, dans lequel nous trouvons des appartements qui peuvent s’étendre sur un étage. Les chambres sont généreuses, offrant de multiples possibilités d’agencement. Les connexions entre les étages se font par des escaliers intérieurs spectaculaires.


Les bâtiments de la zone ont soit deux étages plus le rez-de-chaussée, soit ils sont compartimentés de manière à ce que le sous-sol soit habitable et équipé de généreuses fenêtres qui permettent à la lumière d’y pénétrer. Dans le cas de ces dernières maisons, la construction n’a que rez-de-chaussée, étage et éventuellement ne mansarde.

En tendance avec l’évolution de la ville

Mais nous retournons dans la rue, où nous avons l’occasion d’admirer à nouveau comment l’architecture a évolué au fil du temps. Ainsi, si sur de nombreuses rues portant le nom de la capitale, nous avons trouvé des villas confortables qui n’abritent qu’une seule famille, sur la rue de Berne, les bâtiments qui offrent un espace à habiter pour au moins deux ou trois familles dominent. Nous nous approchons déjà du quartier de Dorobanți, où les hautes villas évoquent ce qui se passera dans l’architecture de la ville, après l’arrivée des communistes.

Les changements qui ont lieu dans l’architecture sont en tendance avec les changements subis par la capitale de la Roumanie, avec le passage des années, Bucarest devenant de plus en plus encombrée. Dans ces conditions, le gâté des constructions étendues par terre, érigées immédiatement après la Première Guerre Mondiale, a cessé d’exister depuis 1940.

L’empreinte de l’architecte Emil Călinescu

La villa du numéro 7 a été construite en 1946.

L’immeuble numéro 7, rue de Berne, a été érigé en 1946 et porte la signature de l’architecte Emil Călinescu (1903-1981), l’auteur, parmi d’autres, du bâtiment dans lequel se trouve la Maison de la culture arménienne « H. et V. Dudian » de Bucarest (situé près de l’église arménienne, sur le boulevard Carol I) et de la villa classée monument historique dans la rue Popa Soare numéro 55.

L’architecte arménien Emil Călinescu a participé aussi à la finalisation des plans qui ont servi de base à la construction du magnifique manoir dans lequel se trouve aujourd’hui le Musée National des Cartes et de Vieux Livres. En outre, nous pouvons voir son empreinte professionnelle dans le cas de nombreux immeubles dans la zone de Dorobanți, où il a été invité à participer à l’élaboration des plans de construction.

La rue de Berne est l’une des rues les plus courtes portant le nom de capitale.

La villa de la rue Berne est emblématique pour le style qu’Emil Călinescu a adopté dans « l’architecture civile ». Lorsque les services ont été demandés par des personnes physiques, il a trouvé des solutions pour une utilisation efficace du terrain sur lequel les constructions ont été bâties. Călinescu réalisait le projet de telle manière que l’empreinte au sol du bâtiment ne « mordre » pas trop du sol, en soulevant le bâtiment et le sécurisant à travers d’épais murs extérieurs.
La rue de Berne n’est pas une longue rue sur laquelle vous pouvez vous promener à volonté. Au contraire, elle se termine assez brusquement, immédiatement après le bâtiment numéro 9, d’origine fonctionnaliste, un bâtiment qui donne une note de sobriété au quartier, faisant la connexion  avec la rue Rome.

Nous quittons Berne et nous nous dirigeons vers d’autres capitales du monde.

Auteur: Ștefania Enache
Photo: Corina Gheorghe

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