19 martie 2024
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București

Sur les traces d’Albert Galleron

Les empreintes d’architectes étrangers sont visibles partout dans la ville de Bucarest. Aujourd’hui, nous suivrons les traces d’Albert Galleron, un Français dont le nom est lié à l’un des bâtiments emblématiques de la capitale roumaine : l’Athénée Roumain.

La personnalité d’un artiste, car l’architecture est aussi un art, on la découvre le mieux en admirant son travail. Nous rencontrerons Albert Galleron (Paul Luis Albert Galleron, 1846-1930) à travers son œuvre extraordinaire, à travers les joyaux architecturaux qui enrichissent Bucarest.

Avant de nous diriger vers l’Athénée Roumain, nous ferons quelques arrêts pour admirer une petite partie du magnifique patrimoine que le Français a laissé au Petit Paris. De plus, nous aurons l’occasion de découvrir d’autres endroits extraordinaires que tout touriste, qui vient à Bucarest doit voir.

Départ de La Maison Lenș – Vernescu

La Maison Lenș – Vernescu, bâtiment qui montre très bien les influences de l’école française d’architecture.

Nous ferons notre premier arrêt à La Maison Lenș – Vernescu. Il y a beaucoup de gens qui ne tarderont pas à dire : pourquoi La Maison Lenș – Vernescu ? Eh bien, peu savent qu’Albert Galleron est intervenu sur ce bâtiment dans la période 1883-1886 avec une série de changements, changeant le plan original développé par l’architecte J. Freywald. On ne peut pas dire que le bijou architectural situe au numéro 133 sur la Voie de la Victoire (Calea Victoriei), est emblématique du style imposé par Galleron, mais il faut se souvenir que de nombreux édifices du XIXe siècle s’élèvent sous la forte influence française.

Et si nous venons de commencer l’itinéraire de La Maison Lenș -Vernescu, nous en profiterons pour admirer une autre merveille architecturale de la zone : La Maison Ghica- Grădișteanu, située à l’intersection entre la Voie de la Victoire (Calea Victoriei) et rue Nicolae Iorga. Le bâtiment datant de 1884 est basé sur le plan réalisé par Jules Berthet, et la construction a été érigée par l’architecte français Louis Blanc.

Le touriste parti sur les traces de Galleron peut avoir quelques instants de paix dans les ruelles du parc Nicolae Iorga ou au refuge de l’église „Saint Nicolas” – Tabacu, lieu de culte dont je vous ai raconté l’histoire dans un précédent article. L’église est incluse dans une recommandation faite à un touriste passionné d’architecture pour plusieurs raisons : c’est un monument historique religieux, conserve encore une partie de la peinture de Gheorghe Tattarescu, et l’iconostase date du 19ème siècle.

Vers la rue Dionisie Lupu

Une fois que vous aurez quitté cette zone, dominée par un certain calme brisé uniquement par les klaxons des voitures se précipitant sur La Voie de la Victoire (Calea Victoriei), nous nous aventurerons dans la ville. Nous tournerons à gauche sur le boulevard Dacia pour atteindre la Place Romana. Nous dépassons le bâtiment avec des colonnes et nous allons à l’intersection avec la Voie de Dorobanți. De là, nous vous emmènerons à la Place Lahovari, où nous avons l’occasion d’admirer la Maison des Scientifiques et la statue de celui qui donne le nom de ce lieu (Alexandru Lahovari). Mais notre objectif est d’atteindre la rue Dionisie Lupu.

Depuis la Place Lahovari, nous entrons surs la rue Dionisie Lupu. Véritable musée à ciel ouvert, le quartier offre la possibilité d’admirer, au numéro 74, un bâtiment érigé selon les plans de l’architecte George Damian. Il semble que Marin Preda et Catinca Ralea aient vécu dans ce bâtiment. Au-delà de ce bâtiment, nous découvrirons la maison où vivait Gheorghe Țițeica, et aux numéros 70-72 nous avons l’occasion d’admirer une splendide maison avec des cariatides.

La Fontaine aux Enfants.

Et si nous sommes encore dans la zone, nous en profiterons pour admirer l’œuvre „Fontaine aux Enfants”, signée par le sculpteur Ioan Iordănescu.

Cependant, ne nous écartons pas du plan initial, nous retournons donc sur la rue Dionisie Lupu, et au numéro 37, nous tombons sur une autre construction portant l’empreinte de l’architecte Albert Galleron : La Maison N.N. Turnescu. Aujourd’hui, le bâtiment abrite le siège de l’Université de Médecine et Pharmacie „Carol Davila” de Bucarest et se trouve en une compagnie très sélecte, étant proche de la Maison des Universitaires.

Nous continuerons notre route vers le dernier point : l’Athénée Roumain. Et donc nous suivons notre voyage sur la rue C.A. Rosetti, où nous rencontrerons le Musée Theodor Aman, la Bibliothèque Universitaire Centrale „Charles I”, et dans la zone où la Place de la Révolution rejoint la Place George Enescu, nous verrons l’Athénée Roumain dans toute sa splendeur.

Le bâtiment est spectaculaire et nous rappelle le mieux l’œuvre réalisé par Albert Galleron dans ces endroits. Le Français est venu concevoir l’Athénée Roumain sur la recommandation de l’auteur de l’Opéra de Paris: Charles Garnier.

L’Athénée Roumain a la forme d’un temple grec.

La forme circulaire du bâtiment est due au fait que l’Athénée Roumain a été érigé, entre 1886-1888, sur les fondations se trouvant en place pour la construction d’un cirque. Galleron a conservé sa forme d’origine et a conçu un bâtiment sous la forme d’un temple grec, soutenu par six colonnes avant et deux latérales. Le dôme, qui domine toute la construction, lui donne hauteur et élégance. L’intérieur de l’Athénée est dominé par 12 colonnes, et aussi par quatre escaliers en marbre en spirale. L’Athénée peut accueillir un millier de spectateurs dans la salle de concert où l’acoustique est parfaite.

L’Athénée Roumain impressionne non seulement par la grandeur de la construction. Tout aussi spectaculaire est la fresque de l’intérieur, réalisée par le peintre Costin Petrescu. Cependant, les mots sont trop pauvres pour évoquer la beauté de ce bijou que nous découvrons à Bucarest, nous vous invitons donc à aller seul et à suivre Albert Galleron à travers le Petit Paris.

Auteur: Ștefania Enache
Photo: Corina Gheorghe

 

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